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De la performance à la robustessE : Pourquoi j'ai quitté l'industrie pour l'aventure

  • Photo du rédacteur: Vincent Brémond
    Vincent Brémond
  • 16 oct.
  • 2 min de lecture

Tout quitter pour retrouver du sens

Pendant mes études d’ingénieur, j’avais une entreprise en tête. Celle où je voulais absolument travailler. Il m’aura fallu près de dix ans pour y entrer… et dix autres pour comprendre que son fonctionnement était à l’opposé de mes valeurs … Alors, j’ai démissionné.


La première fissure

Je me souviens très bien de cette scène : Un entretien avec mon manager, censé faire avancer mon projet. Mais son regard glissait sans cesse vers son écran d’ordinateur. Je finis par jeter un œil : Il recevait 5 à 10 mails par minute, peut être plus. Des notifications sans fin, un flot permanent d’informations qui ne laissent plus place à l’attention.

En sortant du bureau, je remarque qu’un collègue vient d’envoyer une quinzaine de mails d’un coup. Il ne cherche pas à avancer le travail, simplement à occuper la boîte de réception du chef. Plus tard, je comprendrais : Dans cette entreprise, ce n’est pas le travail qui est récompensé, mais la visibilité. Plus tu communiques, plus tu sembles performant — même si tu ne fais presque plus rien. Ce jour-là, j’ai compris que je ne pourrais jamais m’épanouir dans ce système. Je n’étais pas fait pour jouer le jeu des apparences.


Le mirage de la performance

Cette logique, je l’ai retrouvée ailleurs : sur le vélo. Lors d’une course en Italie, dans un groupe de coureurs sans enjeu particulier, j’ai vu un cycliste sortir une petite fiole, la boire, puis s’envoler quelques minutes plus tard dans le dernier col pour une anecdotique vingtième place. Nous, on finissait ensemble, soudés dans l’effort. Lui, il cherchait à briller seul, quitte à tricher. C’est aussi ça, la dérive de la performance : faire tout et n’importe quoi pour paraître plus fort.

Dans le monde du travail comme dans le sport, la performance est devenue un absolu. On veut toujours aller plus vite, produire plus, montrer plus. Mais à force de courir, on oublie souvent pourquoi on court.


La robustesse plutôt que la vitesse

Avec le recul, je réalise que la performance n’a jamais été mon vrai moteur. J’ai eu mes victoires, mes sélections, mes trophées. Mais ce que j’aimais vraiment, c’était tenir dans la durée, encaisser les éléments, remonter sur le vélo le lendemain, même épuisé.

Quand mon entraîneur demandait de monter une côte assis, je le faisais. Mais arrivé en haut, je relançais, juste pour sentir le vent sur mon visage. Sans le savoir, je travaillais déjà autre chose que la performance : la robustesse. Cette force tranquille qui te permet d’avancer, même quand plus rien ne répond.


Trouver sa voie

Aujourd’hui, je choisis d’incarner cette voie-là. Pas celle du chrono, ni de la comparaison, mais celle de la robustesse, de la constance, de l’authenticité. Car c’est dans la robustesse que naissent les vraies victoires : Celles qui ne se mesurent pas en secondes ou en likes, mais en paix intérieure.


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