Fort de nombreuses compétences cyclistes acquises en pré-licencié, je suis donc entré dans le monde de la performance en Minime deuxième année. En début d’année, j’avais discuté avec ma mère pour lui demander de m’aider à perdre du poids. Objectif gagner en efficacité et tenir le peloton. Après une perte de 5 kg durant l’hiver, c’était l’heure de la reprise de l’entraînement de club. Fini les petits entraînements à jouer sur la piste des pré-licenciés, les départs étaient communs avec les cadets et se faisaient sur routes ouvertes. J’avais la chance d’être dans un vrai club formateur (après la fusion du CCCV avec l’ACMS) donc on était très bien encadré. Les entraînements étaient construits avec du travail de force, de puissance et de rythme même si pour nous c’était juste une nouvelle forme de jeux. Les choses étaient simples : j’arrivais au point de rendez-vous pour retrouver les amis et on partait avec la voiture suiveuse pour nous sécuriser. On était encore dans les jeux avec les copains avec des exercices sur route comme des sprints. Je n’ai jamais senti de réelle concurrence entre nous. C’était vraiment une ambiance géniale qui a construit de très belles amitiés sur et en-dehors du vélo. Avec un entraînement le mercredi après-midi et la course le dimanche, mes résultats ont été plus tôt bons finissant la saison avec 2 victoires et une dizaine de podiums. Lors du passage en cadets, les entraineurs ont ajouté un entraînement supplémentaire le vendredi soir. Pour nous, c’était juste une occasion supplémentaire de se voir entre copains. J’ai continué de progresser avec 2 victoires en cadet deuxième année.
En Juniors, on a passé encore un autre pallier. On quittait les catégories d’âge pour courir avec les seniors (à l’époque en 3eme catégorie) car il n’y avait que très peu de course exclusive Juniors. En 1996, je suis rentré dans la catégorie Junior 2. J’ai glané 2 succès dont le titre de champion départementale. Mais c’était surtout l’année du Bac!!! Difficile donc d’être performant sur le championnat régional quand il tombe en fin de semaine du Bac. C’est une décision calendaire que j’ai toujours du mal à comprendre ! Je me souviens que la semaine avant le Bac, j'ai gagné avec un tour d’avance sur le peloton. Je sais alors que je suis en grande forme. Je décide de rallonger et de rentrer de la course en vélo car dès le lendemain matin c’est le début des épreuves du Bac. Je sais qu’il n’y aura que peu de place pour l’entraînement les jours à venir. En début de championnat je ne peux hélas rien faire. Les jambes sont lourdes! Je ne savais pas trop gérer car c’était la première fois que cela m’arrivait. Le stress de la semaine avait sûrement un effet sur le physique que je n’arrivais pas à gérer! A la mi-course, la bonne échappée était partie et moi je n’étais pas dedans alors qu’avec ma forme de la semaine précédant j’y aurai eu ma place! Les sensations étaient compliquées. J’avais l’impression de sentir monter des crampes dans les jambes. A la fin de la course, j’arrive à accrocher une onzième place. Mais j’étais vraiment dans l’incompréhension qu’on organise un championnat régional en fin de semaine du Bac. C’est mon plus grand regret en compétition car une semaine avant ou une semaine après j’aurais pu peser sur la course ...